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View of the exhibition Vieilles coques & jeunes récifs, 16.03 – 21.07.24

Tempo Rubato, 2024

collaboration avec Nicolas Faubert

7m x 2.7m x 2.7m

plexiglass, aluminum, steel

À son arrivée en France, l’artiste Mona Young-eun Kim ne parle pas français et s’en trouve décontenancée : les panneaux de signalisation ou les enseignes qui parsèment les rues des villes lui paraissent énigmatiques. Ce manque de repères lui fait observer les formes, couleurs et signes qui nous entourent. Au city stade, un totem de lumière se dresse devant nous : pour la Nuit Verte, cet ensemble de panneaux lumineux brouille les limites entre la zone naturelle du parc et les rues environnantes du quartier Palmer.

 

Doublage interroge la compréhension des informations visuelles ainsi que leur possible évolution dans un futur plus ou moins proche. Les signes, parfois même dépourvus de texte, ne sont pas lisibles par tous. Ils sont ouverts à l’interprétation du promeneur qui peut vite oublier la myriade de signaux qui l’environne. À la découverte d’une autre contrée, plus ou moins lointaine, les détails changent. Par exemple, en milieu rural, la pollution lumineuse est amoindrie. Ou bien, tel ou tel panneau attribué à un commerce ici est radicalement différent de l’autre côté de l’Atlantique. Notre capacité d’observation et nos automatismes s’en trouvent renouvelés. Notre perception peut aussi varier selon l’emplacement des signes dans l’espace public, qu’ils soient ou non pourvus d’écriture.

 

Pour Mona Young-eun Kim, cette ambiguïté crée un espace poétique, un décalage. En sollicitant le visiteur grâce à la réalité augmentée, son œuvre participative aborde la connectivité sociale et offre à chacun la liberté de se réapproprier les signes.

 

 

Elise Girardot - DIrectrice artistique de la Nuit Verte

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